Portraits Ozap, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 17 novembre 2011.

Le Parisien/Aujourd'hui en France tire la sonnette d'alarme sur l'état de santé de Renaud

Après la lettre d'alerte de son frère, l'appel de la presse. Le Parisien/Aujourd'hui en France consacre aujourd'hui deux pages à l'état de santé du chanteur Renaud. Avec ce titre en forme d'appel : "Déconne pas Renaud !". Pour le quotidien, l'artiste "a retrouvé ses vieux démons" : l'alcool et la dépression. Emmanuel Marolle, auteur du papier, est même allé à sa rencontre à la Closerie des Lilas, un bar à Paris. Renaud est la première personne que l'on voit en arrivant. Il est seul, devant un pastis, à sa table habituelle décrit notre confrère. Le chanteur, qui traverse une grande déprime en raison de son divorce, lui a lâché quelques mots : "Je vais bien, merci (...) Si avaler deux pastis dans un repas c'est boire du matin au soir...".

Depuis plusieurs semaines, son entourage et ses fans s'inquiètent. Une page Facebook a même été créée pour essayer de sortir Renaud du nouvel enfer dans lequel il semble sombrer. "Il n'est pas en état de chanter, il ne fait que boire, il se nourrit d'alcool, il est dans un état épouvantable" lâche Hugues Aufray, son ami qui aimerait le faire remonter sur scène. Actuellement, Renaud vit dans "une prison dorée" à Meudon où il avait déménagé avec sa compagne. Ses proches n'ont jamais compris ce déménagement en banlieue. "Le début de sa rechute" commentent certains.

Un livre en janvier

Renaud aurait du collaborer au prochain ouvrage qui lui est consacré, écrit par le journaliste Claude Fleouter et attendu pour début 2012. Mais face à sa dépendance à l'alcool, il en a été incapable. Son frère, Thierry Séchan, lui adresse en préface une longue lettre sans concession que nos confrères de Pure Charts ont révélé en intégralité. Après avoir salué ses succès, il évoque les tourments de son frère après le succès de "Mistral Gagnant" en 1985. "L'alcool devenait plus régulier, il te faisait office d'antidépresseur. Tu étais gagné par la paranoïa (...) Tu t'installas dans un grand appartement juste au-dessus de la Closerie des lilas. Naturellement, tu ne pus y vivre seul... Et c'est ainsi que, quelques semaines après, je vins habiter avec toi (...) Cinq ans sans dessaouler, ou presque" écrit-il.

A la fin de la lettre, Thierry Séchan en remet une couche sur l'état actuel de son frère : "Hélas, depuis quelque temps rien ne va plus. Tes vieux démons ont repris le dessus. Ton couple se délite, l'alcool a refait son apparition... La déprime est là, omniprésente. Tu dis à qui veut l'entendre que tu ne peux plus chanter. Je n'arrive pas à y croire. Un artiste n'arrête jamais de créer, voyons ! À moins qu'il ne se suicide, bien sûr... Mais il est vrai que ton comportement actuel s'apparente à un lent suicide, un suicide à petit feu. Que faire ? Te regarder sombrer les bras croisés ? Inimaginable !". En novembre 2010, Renaud s'était lui-même confié sur son propre malaise dans un entretien au magazine Serge : "Ma femme voulait un jardin pour le bébé, elle voulait vivre en banlieue. Et moi, comme un con, j'ai accepté de bonne grâce de trouver une maison où (...) je m'étiole, où je meurs à petit feu. Je suis loin de Paris, de mes potes, de mes petits bistrots" expliquait-il.

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