Sortie de nouvel album La Montagne, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 6 octobre 2000.

Putain de camion, face de lune, face de rat

> La Montagne date inconnue

"Putain de camion"
Face de lune, face de rat

« Putain de camion », c'est deux faces (« de lune » et « de rat ») rassemblant douze chansons truffées d'émotion, de poésie, de dérision, d'images et d'expressions colorées au vinaigre ou au tord-boyaux comme seul Renaud sait en concocter :

« JONATHAN » : coeur zoulou et rythmique appuyée pour dire son admiration à Johnny Clegg tout en criant son dégoût pour l'apartheid, mais aussi pour le sort fait aux Kanaks, aux Basques, aux beurs.

« IL PLEUT » : jolie ballade, jollie chanson d'amour pour Lolita. De la (très grande) veine des « Morgane de toi » ou « Mistral Gagnant ».

« LA MERE A TITI » : c'est la cousine de « Banlieue rouge », la tante de « La bande à Lucien ». Un extraordinaire exercice d'observation et de sociologie ponctué par un refrain débordant d'émotion.

« TRIVIALE POURSUITE » : le cri étouffé d'un homme fatigué. Les opinions politiques s'affichent encore et le chanteur reste fidèles à ses idées. Mais il a perdu le goût de se battre pour les faire triompher. Bouleversant.

« ME JETTE PAS » : ou l'histoire d'un mec adultère qui implore le pardon. Pourrait devnir à Renaud ce que « Ne me quitte pas » reste à Bruel.

« ROUGE-GORGE » : pour Robert Doisneau, poète libertaire, mais aussi et surtout pour Paris, ville sacifiée aux bureaux et parkings. Treize ans après, la douloureuse suite de « Ecoutez-moi les gavroches ».

« ALLONGÉS SOUS LES VAGUES » : féroce pamphlet contre les chansons tiroirs-caisses, le Top 50, la télé, les FM et les boîtes minalbles. Ça va grincer des dents dans le show-biz. Bien fait !

« CENT ANS » : dérisoire hymne à la vie, cette dévorante maîtresse, corrompue et mal famée, mais dont on redoute tellement qu'elle nous quitte...

« SOCIALISTE » : « L'autostoppeuse » affiche ses opinions politiques. Et ce n'est guère plus ragoûtant que ses charentaises ! « Comment veux-tu changer la vie si tu balises pour ton bien ? ». A bon entendeur...

« PETITE » : belle ode au public adolescent. Et aussi à Malik (Oussekine) Abdel (flingué à la Courneuve), William (victime d'une bavure) et Michel (Coluche). Un blues qui blesse nos coeurs d'une langueur...

« CHANSON DÉGUELASSE » : « Comment résiter à cet amour que Hugues offrait ? ». Un vocabulaire à se rouler par terre et un refrain qui vous reste encore en tête trois jours après...

« PUTAIN DE CAMION » : l'hommage, le poing fermé et la rage contre l'injustice. Les yeux qui piquent et le temps que l'on ne rattrapera pas. La messe est dite, tout est fini...

« J'espère que là-haut, t'as acheté un vélo... » (« Putain de camion ») : la mort de Coluche a bouleversé Renaud et lui a inspiré bon nombre de réflexions.

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