A la belle de Mai
A la belle de Mai
Renaud Séchan se rend à la foire. À la Belle de mai revient avec 12
nouvelles chansons enveloppées elles aussi dans une pochette
remarquable: boîte de tôle mince, dessins de foire, et disque à
l'apparence d'une cible.
L'album lui-même est un peu moins remarquable quoique les
inconditionnels apprécieront. Après dix albums, Renaud réussit
quelques belles ballades, dont celle de Willy Brouillard et C'est quand
qu'on va où?, le premier extrait. Ces deux chansons sont parmi les
meilleures d'un dixième album assez intéressant, même agréable.
Cependant, il y manque quelque chose, cette chère méchanceté de
Renaud, ce regard coriace et rebelle. Bien sûr, on ne peut lui
reprocher d'opter pour une musique et des thèmes plus doux, plus
gentils, quoi.
Mais À la Belle de mai manque un peu de relief, même si on s'y fait à
l'habitude. Malgré tout, l'humour n'est pas absent de l'album et que
Renaud prouve encore une fois ses talents de paroliers. Quant à la
musique elle-même, elle est simple, plutôt acoustique, et appuie bien
les textes, sans s'imposer non plus.